vendredi 5 février 2010

Les vertus du lait maternel

Pas très présente sur les ondes en ce moment (bien moins que ce que je voudrais !), j'ai du retard dans mes publications... Ce n'est pas que j'ai des obligations éditoriales, mais beaucoup de choses dont je voudrais parler (les différentes sortes de couches lavables, les labels bio ou encore nos débuts de parents-signeurs) ou de lectures dont je voudrais me faire l'écho (sur les jeux, le sommeil partagé ou les pleurs de bébé) et qui restent à l'état de brouillon (et parfois même, de seul titre - ou pire encore, d'idée).

A cela, deux raisons majeures : tout d'abord, la grande inventivité des filles qui trouvent tous les jours de nouvelles façons d'occuper leur maman - des fois que cette dernière ne sache plus trop quoi faire de ses journées, hein !?!
Mercredi dernier, alors que je m'autorisais une courte sieste, mes mignonnes, pleines de bonnes intentions, se sont lancées dans un vaste nettoyage de la chambre de Zoé, armées, en guise de "pschit pschit", du dernier parfum Jacadi que la petite avait eu pour ses 4 ans. Toute la chambre y est passée : les meubles, les murs, les miroirs, les carreaux... et la bouteille de parfum aussi. A mon réveil de sieste, je me suis tout de suite dit que ça sentait la bêtise à plein nez (après avoir fait de la peinture avec du vernis à ongles, du foin pour leurs chevaux imaginaires avec des milliers de petits bouts de papiers éparpillés dans tout le "champ" - de bataille... qu'était devenue la chambre :-/ et j'en passe... Elles sont heureuses d'avoir chacune leur chambre pour une raison majeure : quand il y a trop de bazar dans l'une, elles peuvent aller jouer dans l'autre...). Bref, rien que de découvrir leurs forfaits me coûte pas mal de temps et d'énergie.

La deuxième raison, qui motive aussi cet article, est le rhume d'Elliott, qui nous a coûté deux nuits assez cauchemardesques. Notre petit bonhomme était tellement encombré qu'il respirait difficilement et on avait mal pour lui. Lors de son premier petit rhume, mon médecin m'avait conseillé de lui faire un lavage de nez au lait maternel. Je connaissais les vertus cicatrisantes du lait maternel (on en met sur les bouts de seins en fin de tétée au début de l'allaitement pour éviter - voire soigner - les crevasses), et j'avais déjà lu que le lait maternel avait bien d'autres vertus assez méconnues... mais je n'avais pas osé laver le nez de mon bébé avec. A coups de coton imbibé de sérum physiologique, son premier rhume l'a tenu deux bonnes semaines...

Le problème cette fois-ci, c'est que le rhume de départ était plus important, donc les difficultés à respirer aussi, ce qui rendait difficile non seulement les nuits mais aussi les tétées... Avant de me lancer, je suis allée faire un petit tour sur quelques forums, et face aux réactions surprises et enthousiastes des mamans ayant testé, je me suis lancée... Après un premier lavage, son nez s'est mis à couler, ce qui a déjà permis de le libérer un peu. 24 heures et deux lavages supplémentaires plus tard, Elliott respire et peut dormir ou téter normalement... On l'a bien mouché, ce rhume !

Ainsi donc, le lait maternel aide à la guérison "de l'intérieur" (grâce, entre autres, aux anticorps synthétisés par la mère) et "de l'extérieur" - dans le cas du lavage de nez par exemple. Mais le lait maternel peut aussi s'utiliser pour soigner une otite - une goutte dans l'oreille plusieurs fois par jour - ou une conjonctivite - même dosage, avec une goutte dans l'oeil. Il aidera à venir à bout des fesses rouges, de l'acné du nourrisson, des croûtes de lait, des eczémas et des érythèmes, et cicatrisera les petites plaies (et pas seulement les crevasses de maman).

On distingue généralement le prélait (lait de début de tétée, plus transparent) du lait gras (lait de fin de tétée, plus blanc-jaune) : le premier assèchera un eczéma purulent ou un érythème, le second super-hydratera un eczéma sec ou un bobo... Avec tout ça, l'industrie pharmaceutique a du souci à se faire(1) - d'autant que la production de lait maternel est gratuite et non-polluante !

(1) Il y a même des mauvaises langues pour dire que si l'on tait autant les bienfaits du lait maternel dans nos sociétés civilisées, c'est précisément pour ne pas lui faire de tort (à l'industrie pharmaceutique). En revanche, dans les pays où l'on ne peut pas donner de médicaments,on encourage vivement les mères à utiliser leur lait à toutes les sauces...

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Pour plus d'informations sur l'allaitement d'un bébé malade, lire cet article* de La Leche League* (attention, l'article ne traite pas des usages multiples du lait maternel, mais des bénéfices de l'allaitement en cas de maladie du bébé).

3 commentaires:

BZH Matth a dit…

Ta petite note de bas d'article parle de mauvaises langues... je ne suis pas vraiment d'accord sur le choix de l'adjectif...
Les mauvaises langues auraient celles qui auraient minimisé l'effet du lait.
Or, je ne peux que confirmer ce que tu écris, pour en être un témoin majeur.
Vivement la prochaine nuit qu'on récupère un peu de sommeil plus sereinement !

La personne qui avait offert le parfum à Zoé a dit…

Quoi, le parfum Jacadi y est passé en entier ?! Aaah les sales pestes, je t'assure !

DdM a dit…

BZH Matth > Difficile de savoir pour quelle(s) raison(s) (commerciale ? autre ?) la réputation du lait maternel souffre d'autant de méconnaissance, voire d'ignorance. Qui irait remettre en doute le fait que le lait de vache est adapté à son veau ? Ou celui de jument adapté à son poulain ? Et pourtant, combien de femmes ont entendu que leur lait n'était pas adapté (trop pauvre, pas assez nourrissant ou je ne sais quoi d'autre encore) pour leur bb...

La personne qui n'offrira plus jamais de parfum à Zoé > Il en reste un fond... qu'elle a généreusement offert à sa soeur !! :p