vendredi 26 février 2010

Couches lavables : bibliographie



Un guide très complet sur les couches lavables et, comme son titre l'énonce clairement, sur d'autres alternatives aux jetables. Ce guide s'organise en 8 grandes parties :
- le retour des lavables : un bond en avant pour comprendre l'enjeu du débat, le pourquoi des couches lavables au XXIème siècle. Un point est fait sur les jetables bio, ainsi qu'un vaste comparatif des budgets. Edité en 2008, les pages 50 et 51 du guide apportaient déjà une réponse à Elisabeth Badinter dans "Lavables et condition de la femme : retour en arrière ?"
- un marché en plein essor, où l'on parle du boom des mamans-couseuses, de la location de couches ou des achats d'occasion
- que choisir ? vaste passage en revue des différents types de couches, y compris les couches pour "grands" et les maillots de bain, ainsi que sur les différents tissus et leur impact. On y trouvera aussi un chapitre sur les lingettes (lavables, ça va de soi !!), les accessoires utiles lorsqu'on se met aux lavables, et des recettes naturelles pour le change.
- les lavables au quotidien, ou comment entretenir, détacher, décrasser, coudre et partir en vacances avec ses couches lavables...
- les pas à pas : comment mettre une couche, plier un lange ou coudre un couche... en photos !
- l'emmaillotage "new age" : court chapitre sur l'emmaillotage tel qu'on peut le pratiquer aujourd'hui, avec quelques "couvertures magiques" au banc d'essai.
- l'hygiène naturelle, ou comment se passer de couches... Une "technique" un peu déroutante au début, fort bien expliquée dans ce chapitre particulièrement intéressant.
- militer pour les lavables, avec la Semaine Internationale de la Couche Lavable* (je vous rappelle que la prochaine édition aura lieu du 24 avril au 2 mai 2010 et que j'y prendrai part activement !) ou des associations comme Bulle de Coton* ou l'Arbre à Bébé*.

Bref, un guide extrêmement complet, destiné aux parents déjà bien motivés qui souhaitent se documenter avec précision. Petit bémol toutefois : aussi incroyable que cela puisse paraître, les livres sur les couches lavables se démodent (presque) aussi vite que les revues d'informatique... Plus sérieusement, certaines informations "datent" un petit peu (le référencement des boutiques et/ou des fabricants, ou les liens  internet, qui ont changé/évolué depuis 2008). Mais l'essentiel reste d'actualité. Et le tout est vraiment très bien fait.

Retrouvez le sommaire, quelques photos et une présentation de l'ouvrage sur le site de Grandir Autrement : http://www.grandirautrement.com/numeros/guide/

Guide - Les couches lavables et autres alternatives aux couches jetables - ouvrage collectif sous la direction de Carine Phung - Editions Grandir Autrement, 2008.
(prix de vente éditeur : 12,50€)


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Un petit livre pas cher (5€) et super complet : on y trouve même des conseils et patron pour confectionner soi-même des couches lavables ! Pour tout savoir sur les couches lavables en un rien de temps... Ce petit livre est vraiment une mine d'informations pratiques ! Par simple curiosité, jetez-y un œil (moi, je l'ai trouvé à la bibliothèque municipale... c'est dire s'il est accessible !).

Au sommaire :
- Pourquoi ne pas utiliser des couches jetables, qui développe les arguments écologique, économique et pour la santé de l'enfant que j'ai moi-même présentés ici*.
- Les couches lavables d'aujourd'hui, avec description des différents types de changes lavables que l'on trouve sur le marché
- L'entretien des couches lavables de mon enfant - le titre parle de lui-même !
- Petits et grands conseils, qui passe en revue tous les "trucs" bons à savoir des maman laveuses (et des papas laveurs !)
- Carnet d'adresse : comme dit plus haut, les références datent de 2008, et ont donc pas mal évolué depuis, mais offrent déjà une bonne base... Références mises à jour chaque année, à vous de trouver l'édition la plus récente !

Les couches lavables ça change tout ! - Christelle Beneytout - Éditions La Plage, 2008.
(prix de vente éditeur : 5€)


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Celui là, je ne l'ai pas encore lu, mais apparemment il est très bien fait aussi et a permis aux mamans lectrices de se lancer dans les lavables, pas les yeux fermés parce que ça compliquerait considérablement les choses, mais en toute sérénité ! Le tout pour moins de 5€ !

Les couches lavables, Le retour ! - Marianne Markmann - Editions Jouvence, 2008
(prix de vente éditeur : 4,90€)


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A noter, enfin, qu'il existe une kyrielle de sites internet (et même des blogs - mais où va-t-on, j'vous jure !!) qui parlent de couches lavables. A commencer par la plupart des sites marchands, qui font en général un laïus sur les bénéfices des lavables (tout le monde ressort en boucle les mêmes arguments, faut pas se leurrer, personne ne détient de grands scoops dans ce domaine !!).
Parmi ceux que j'ai retenus (hors fabricants) :
- les-couches-lavables.fr, (très) bien documenté et clairement présenté.
- l'inévitable Bulle de Coton* (et oui, je milite, et pourtant, je ne touche pas de royalties !) : hyper complet mais assez "touffu" je trouve (enfin moi et mon neurone unique, on a des fois du mal à s'y retrouver...)

Si, au détour d'une recherche, vous en trouvez un autre (bien, ça va de soi), n'hésitez pas à m'en faire part, que j'allonge ma liste !


jeudi 25 février 2010

Couches lavables, épisode 3 : les tissus et matériaux utilisés

Tout vient à point à qui sait attendre... Bon, d'un autre côté, je suis obligée de reconnaître que je n'avais pas à mes pieds une foule en délire, me suppliant de lui livrer la suite des mes aventures couches lavables. Mais, comme je suis réglo et qu'une chose promise est une chose due, voici : les couches lavables, épisode 3 : les tissus et matériaux utilisés.
(Je précise d'ores et déjà que, tout comme précédemment, l'illustration de mon propos se fera avec un certain décalage... pour preuve : j'ai posté il y a peu mes dernières photos de couches de l'article précédent.)



Si vous avez tout suivi/compris/retenu du cours précédent*, vous ne serez donc pas étonné que je distingue tissus absorbants et tissus imperméables... (ah ben oui, hein, pas d'introduction préliminaire, on rentre directement dans le vif du sujet...)

Ainsi donc, pour les parties absorbantes, trois types de fibres s'offrent à nous : des fibres naturelles, (coton ou chanvre, ou encore nom de ce blog), des viscoses (de bambou) ou des fibres synthétiques (microfibre, polaire, suédine, minkee, oh so soft, etc.).

Petit tour d'horizon rapide des avantages/inconvénients de chaque.

- le coton, a fortiori s'il est bio, tout comme le chanvre, sont des fibres naturelles dont le tissage et la transformation sont majoritairement moins polluants que les autres matériaux. Un bon point, donc, pour l'environnement. Le chanvre a des capacités d'absorption nettement supérieures à celles du coton, (donc les couches en coton seront beaucoup plus épaisses) mais sèche très lentement... De plus, il a tendance à durcir  ("cartonner", dira-t-on) lavage après lavage, ce qui ne le rend pas forcément très populaire. Ceci étant, coton et chanvre sont les matériaux les mieux tolérés par les fesses fragiles des bébé... à condition que celles-ci supportent la sensation d'humidité, car ces matières non hydrophobes laissent la peau en contact avec les liquides.

- le bambou, qui fut longtemps présenté comme hyper écologique, a en fait besoin d'être transformé en viscose pour être tissé... Son côté "eco-friendly" (car il est vrai que la culture du bambou  ne nécessite ni engrais, ni pesticides et n'appauvrit pas les sols) prend donc du plomb dans l'aile (la transformation en viscose se faisant à base de soude caustique et d'hydroxyde de soude, ça en diminue pas mal l'intérêt écologique). Quoi qu'il en soit, le bambou absorbe autant que le chanvre mais reste doux et souple au fil du temps et des lavages (et oui, on ne peut pas avoir que des défauts !) ; et tout comme les fibres naturelles, il est bien toléré, mais non hydrophobe.

-  une alternative récente et plus écologique, et désormais utilisée pour les couches lavables est le Tencel® (ou Lyocell) : fabriqué à partir de la pulpe du bois d'eucalyptus issu d'exploitations forestières gérées durablement (label européen PEFC ou label international FSC), sa transformation en cellulose n'utilise qu'un seul solvant, recyclé à 99,5%, ce qui lui a valu d'être récompensé par l'Eco-Label de l'Union Européenne. Au toucher, le tencel est doux comme de la soie ; aussi absorbant que le bambou, il est plus fin aussi (ce qui permet de faire des couches encore moins volumineuses). En revanche, il est assez onéreux...

- les fibres synthétiques, comme le polaire ou la suédine, sont fréquemment utilisées pour l'intérieur des couches car elles permettent de créer un effet "fesses au sec". Mais comme toute matière synthétique, le risque d'allergie est élevé (même si la certification Öko-Tex apporte une garantie quant à la qualité du produit : pas de colorant allergène ou cancérigène, pas de métaux lourds, pas de chlore, etc.).
Le minkee et le Oh-so-soft sont, entre autres, des tissus utilisés pour fabriquer les peluches... Ils sont très doux et peuvent être utilisés en intérieur ou extérieur (décoratif) des couches. Si vous voulez passer des heures à caresser les fesses de votre bébé...
La microfibre quant à elle, est utilisée dans les noyaux absorbants des couches car elle absorbe très vite les liquides, mais il ne faut pas l'utiliser au contact direct de la peau de bébé...
Un avantage considérable des couches synthétiques, c'est leur temps de séchage, ultra-rapide (moins d'une heure à proximité d'un radiateur en hiver...). Mais bon, il faut se souvenir que, même issues du recyclage, ces fibres sont des dérivés pétrochimiques, et que l'impact polluant des usines du retraitement du plastique est quasiment le même que celui de la fabrication de la matière première...

Une même couche peut/va combiner plusieurs de ces matériaux. Par exemple, un intérieur en polaire (effet "bébé au sec") avec un noyau absorbant constitué d'une épaisseur de microfibre (très grande rapidité d'absorption), d'une épaisseur de bambou (rapidité d'absorption moyenne mais bonne capacité d'absorption) et d'une épaisseur de chanvre (absorption lente mais grosse capacité).
L'intérêt est de savoir de quoi sont faites les couches que l'on achète afin de choisir "en toute connaissance de cause"... et de faire des essais sur son bébé pour voir ce qui lui convient le mieux (ça peut être rageant d'investir dans un stock de couches "intérieur polaire" et de se retrouver avec un bébé allergique...).


Un point maintenant sur les tissus imperméables : le choix est plus limité !

- la laine vierge non-traitée : respirante, non polluante, tissée ou tricotée, son seul "défaut" est son entretien, plus délicat (lavage à la main à 30° et bain de lanoline mensuel). Elle n'est bien sûr utilisée qu'en culotte de protection (pas de TE1 en laine !!). De forme assez surprenante quand on en voit "à plat" la première fois, ces culottes habillent très bien les fesses de bébé !

- le polaire imperméable (fibre tissée très serré, qui donne une culotte assez épaisse, qu'on utilisera donc plus pour la nuit ou les siestes) est aussi une matière "respirante" tout en étant étanche. Chez nous, c'est ce qu'Elliott porte la nuit depuis plusieurs mois.

- le PUL (polyuréthane laminé) est la matière la plus utilisée. Etanche, respirante, résistante, version unie ou imprimée, d'entretien très simple, c'est elle qu'on utilise dans la fabrication des TE1. On trouve aussi un certain nombre de tissus "enduits au PUL", ce qui permet de varier les culottes sans trop augmenter les épaisseurs...

- le nylon, son utilisation est plus marginale (sauf chez certaines marques...) : moins respirant que le PUL, à éviter, donc...


VOILA ! Mission accomplie, j'ai fini mon article !! Quand j'aurai beaucoup, beeeeeeaucoup de temps devant moi et vraiment plus d'inspiration pour autre chose, je complèterai ces informations avec quelques données sur l'entretien et le décrassage... Mais ça ne sera pas pour tout de suite ! Pour l'heure, je vais "commencer par finir" la page "bibliographie" (onglet que vous retrouverez par la suite dans le menu "couches lavables" tout en haut)... Je vous tiendrai au courant. Et puis, surtout, j'ai tout plein d'autres choses à évoquer !!!

A bientôt, donc, dans de nouvelles aventures de la maman naturaliste-par-choix-délibéré-et-réfléchi-non-imposé-par-la-société que je suis ! (non, je n'ai pas - encore - lu le bouquin de dame Badinter, même si j'ai déjà une idée très précise de ce que j'y trouverai... j'ai juste pas envie de l'acheter, alors j'attends qu'il soit dispo à la bibliothèque...)

lundi 8 février 2010

Couches lavables, épisode 2 : différentes alternatives

Vous ne le saviez peut-être pas, mais le marché de la couche lavable, en plein essor, est devenu une véritable jungle pour l'utilisateur non averti. Pour vous aider à débroussailler tout ça et y voir plus clair, je vous ai concocté un article sur les différentes sortes de couches lavables que l'on peut trouver aujourd'hui. Après "pourquoi choisir les couches lavables ?"* voici venu le temps de "comment les choisir".
A la question : "Les couches lavables, comment ça marche ?", j'ai envie de répondre : "Comme les jetables, les produits chimiques en moins (et les lavages en plus)".
Disons que pour que "ça marche", précisément, il faut :
- une partie absorbante
- une partie imperméable.
Et que la logique vous poussera à mettre la partie absorbante au contact de votre enfant, et la partie imperméable par dessus.
Après, pour que "ça marche" vraiment, il y a quelques astuces, comme veiller à ce que la partie absorbante ne dépasse pas de la partie imperméable, sans quoi il y aura des fuites ; ou bien s'assurer que les vêtements (body, pantalon, pyjama...) ne sont pas trop serrés, sinon vous aurez une couche essorée et un bb trempé... (mais ça, ça s'apprend, soit avant, soit à nos dépens...)

Et à partir de ce principe de base, vous pouvez décliner différentes alternatives, selon vos envies, vos besoins et ceux de votre enfant (mais ça, ce n'est pas vous qui les choisirez !) : langes + culotte de protection, "contour"  + culotte de protection, couche dite "classique" + culotte de protection, Tout-en-un (TE1, ou encore AIO pour All-in-one) que vous pourrez choisir intégrale ou à poche, Tout-en-deux (TE2 ou AI2 pour All-in-two)... Tout sera alors question de patience, de budget... et de dextérité ! Petit tour d'horizon...

Les langes
De simples carrés de tissus, qu'il vous faudra plier pour adapter aux fesses de bb. A réserver aux champions internationaux d'origami. A éviter si vous êtes manchot(e)s.
Leurs avantages considérables : leur rapidité de séchage, et leur coût, peu élevé.
Conseil : entrainez-vous sur un poupon les 8 derniers mois de votre grossesse pour être fin prêt(e) à la naissance du divin enfant...
Autre conseil : pensez à mettre un insert (ou trempeur, ou booster... tous ces mots désignent la même chose : un morceau de tissu absorbant de plusieurs épaisseurs) pour augmenter la capacité d'absorption. Ah, et puis, n'oubliez pas de mettre une culotte de protection (imperméable) par-dessus !

Cliquer sur la photo pour l'agrandir !

Les langes prépliés ou "prefolds"
Comme leur nom l'indique, ils sont destinés à vous éviter l'étape origami. Il se présentent en général sous la forme d'un carré de tissu avec 2 plis, matérialisant 3 zones d'absorption (la zone centrale étant constituée de 2 ou 3 épaisseurs de tissu absorbant). Il suffit de rabattre chaque côté sur le pan central et de glisser (ou clipser) le lange dans la culotte de protection (en général, une culotte adaptée, avec des rabats devant et/ou derrière pour maintenir en place le lange).
Solution pratique et économique pour un nouveau-né, d"autant que ce système, bien moins imposant que la couche + culotte, ne fait pas un gros popotin (c'est donc plus confortable pour bb). En revanche, il s'avère moins fiable quand l'enfant commence à beaucoup bouger (plus de risques de fuites).

Les "contours"
A mi-chemin entre les langes et la couche classique, ils présentent la simplicité d'usage de cette dernière pour un coût moindre : ce sont des couches préformées, pouvant être élastiquées dans le dos et aux cuisses (certaines ont même des goussets aux cuisses, petits ajouts de tissu élastiqué évitant les fuites de selles liquides des bb allaités), mais sans système de fermeture. C'est donc la culotte de protection qui maintient le contour en place. On peut cependant, comme pour les langes, les maintenir fermés avec un "Snappy" (attache souple à trois "bras"). Tout comme les langes, ils sont très adaptés à un nouveau-né et pratiques à mettre. Là encore, on peut moduler l'absorption en ajoutant à l'intérieur un insert.

Les couches dites "classiques" (et parfois appelées "intégrales", mais ça crée des confusions avec les TE1 après)
Comme leur nom l'indique, ce sont des couches, c'est-à-dire qu'elles sont élastiquées aux cuisses, dans le dos et parfois même sur le ventre, et disposent d'un système de fermeture (pressions ou velcro). Elles sont en tissu, et un noyau absorbant (constitué de plusieurs épaisseurs de tissu) est cousu à l'intérieur (même si, là encore, on peut moduler l'absorption grâce à l'ajout d'inserts). C'est l'ensemble de la couche qui absorbera l'urine (c'est donc normal que tout soit mouillé !) et c'est la culotte de protection imperméable qui assurera l'étanchéité de l'affaire.
Ce système est le plus répandu en France, car il a fait ses preuves : c'est sans doute le plus efficace. C'est celui que l'on recommande pour les grosses siestes et les nuits.

Pour tous ces modèles, une culotte imperméable doit être utilisée en plus de la partie absorbante. Cette culotte ne sera pas lavée à chaque change : il suffira de la laisser "respirer". Autrement dit, on alternera deux culottes de protection sur une journée. Pas besoin d'être un as des maths alors pour comprendre qu'il ne sera pas nécessaire d'avoir autant de culottes que de couches (on prévoit, en général, dans un trousseau "de base", une quinzaine de couches et 3 à 4 culottes ; après, c'est fonction du budget et du nombre de lessives que l'on veut faire - sachant que les couches ne seront pas stockées plus de 2 ou 3 jours : moins on a de couches, plus il faut les laver souvent...).

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Les TE1
C'est sensiblement le même système que précédemment, version flemmard. Cette fois-ci, la culotte de protection  est intégrée à la couche, qui ne forme plus qu'un. C'est donc une couche en tout point similaire à une jetable... sauf qu'au lieu de la mettre à la poubelle, on la met à la machine.
On distingue toutefois les TE1 "intégrales" et les TE1 "à poches". Les premières sont la version "flemmard +++" : rien à ajouter, rien à enlever, elles s'utilisent telles quelles. Leur inconvénient du coup, c'est qu'elles sont plus longues à sécher (et qu'elles passent rarement au sèche linge, ou à très basse température, du fait de la présence du tissu imperméable). Les TE1 à poches présentent la particularité d'avoir un trou dans le tissu dans lequel on glissera le noyau absorbant. L'avantage alors est que l'on fait sécher séparément couche et noyau absorbant (qui lui, passe au sèche linge !).
Ultra-pratiques, les TE1 sont parfaites pour convaincre un public utilisateur potentiellement récalcitrant : assistante maternelle ou personnel de crèche, papa-pressé à fibre écologique modérée, belle-maman (de Monsieur ou de Madame, faudrait pas que ce soit toujours la même qui prenne, quand même !), etc. Par contre, leur coût est un peu plus élevé qu'une classique.

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Les TE2
Mix des versons classiques et TE1, ce sont des culottes dans lesquelles on vient clipser la partie absorbante. Elles présentent l'avantage de sécher rapidement, puisque la partie absorbante est détachable de la partie imperméable, tout en étant aussi pratiques qu'une TE1 (une fois qu'on a reclipsé l'intérieur). Tout comme les TE1, elles sont aussi faciles d'utilisation que des jetables ; et tout comme les TE1, elles sont plus onéreuses que la moyenne.

Et pour corser un peu plus l'affaire, les couches (tout comme les culottes, et parfois même les langes prépliés !!) se déclinent en plusieurs tailles... du XS au XL, il y en a pour tous les goûts (et surtout toutes les tailles !). Mais alors, c'est une véritable ruine, me direz-vous ??? Et bien non. Car si votre pitchoun passe 3 mois en XS, c'est qu'il y a de fortes chances qu'il s'arrête à la taille M ; inversement, il pourrait bien ne commencer à porter des couches qu'en taille M... En gros, un enfant couvre 2 à 3 tailles de la naissance à la propreté ; s'il en existe plus, c'est juste pour pouvoir s'adapter à la morphologie de tous les bb...

Et que penser des couches "taille unique" alors ? Très attrayantes sur le papier, puisqu'elles sont censées être portées "de la naissance à la propreté" (c'est l'argument de vente, et tout public non averti tombe dans le panneau... hum hum...), vous n'oserez en fait pas les mettre à votre nouveau-né, parce que ses fesses feront trois fois la taille de sa tête et que ça vous inquiètera quand même un peu... (concrètement, il ne les portera que vers 5-6kg soit déjà 3-4 mois), et votre enfant devra être propre très tôt, car passé 10kg, il s'en fera des strings, de vos couches taille unique ! Donc au mieux, elles vous feront gagner une taille (en étant équivalentes à un M-L).

Cliquer sur la photo pour l'agrandir !

Mais alors, que choisir ?(quel stress !!!...)

L'idéal, à mon sens (qui allie l'aspect budgétaire et pratique, tant sur le plan du change que du lavage/séchage), est de commencer avec des langes prépliés ou des contours, qui peuvent facilement s'utiliser jusqu'aux 4 mois de l'enfant (voire plus) : d'un coût relativement modeste, cette solution permet de se lancer en douceur dans les lavables. En plus, ça sèche vite (et ça passe au sèche-linge si besoin). Après, on peut passer aux TE1 le jour (surtout si l'enfant est gardé) et aux couches + culotte la nuit. C'est un bon compromis. Mais rien ne vous empêche de faire de l'origami pendant 2 ans et demie, hein !?

Allez, si vous êtes sages, la prochaine fois, je vous aiderai dans le choix des matières textiles pour vos couches et culottes (j'espère que vous n'aviez pas planifié d'aller en acheter demain, je ne serai jamais prête !). Et plus tard, on reparlera stockage et entretien, si ça vous dit. Et quand la couche coupe sera pleine, je pourrai même vous parler "hygiène naturelle" ou la vie sans couches... (quel programme de folie quand même !!!)

(Si, par contre, le sujet vous intéresse et que vous souhaitez en savoir plus tout de suite, n'hésitez pas à envoyer un mail à droldemiss[at]hotmail.fr.)


Ça manque un peu d'illustrations, non ? << Edit du 8 mars : illustrations terminées !

vendredi 5 février 2010

Les vertus du lait maternel

Pas très présente sur les ondes en ce moment (bien moins que ce que je voudrais !), j'ai du retard dans mes publications... Ce n'est pas que j'ai des obligations éditoriales, mais beaucoup de choses dont je voudrais parler (les différentes sortes de couches lavables, les labels bio ou encore nos débuts de parents-signeurs) ou de lectures dont je voudrais me faire l'écho (sur les jeux, le sommeil partagé ou les pleurs de bébé) et qui restent à l'état de brouillon (et parfois même, de seul titre - ou pire encore, d'idée).

A cela, deux raisons majeures : tout d'abord, la grande inventivité des filles qui trouvent tous les jours de nouvelles façons d'occuper leur maman - des fois que cette dernière ne sache plus trop quoi faire de ses journées, hein !?!
Mercredi dernier, alors que je m'autorisais une courte sieste, mes mignonnes, pleines de bonnes intentions, se sont lancées dans un vaste nettoyage de la chambre de Zoé, armées, en guise de "pschit pschit", du dernier parfum Jacadi que la petite avait eu pour ses 4 ans. Toute la chambre y est passée : les meubles, les murs, les miroirs, les carreaux... et la bouteille de parfum aussi. A mon réveil de sieste, je me suis tout de suite dit que ça sentait la bêtise à plein nez (après avoir fait de la peinture avec du vernis à ongles, du foin pour leurs chevaux imaginaires avec des milliers de petits bouts de papiers éparpillés dans tout le "champ" - de bataille... qu'était devenue la chambre :-/ et j'en passe... Elles sont heureuses d'avoir chacune leur chambre pour une raison majeure : quand il y a trop de bazar dans l'une, elles peuvent aller jouer dans l'autre...). Bref, rien que de découvrir leurs forfaits me coûte pas mal de temps et d'énergie.

La deuxième raison, qui motive aussi cet article, est le rhume d'Elliott, qui nous a coûté deux nuits assez cauchemardesques. Notre petit bonhomme était tellement encombré qu'il respirait difficilement et on avait mal pour lui. Lors de son premier petit rhume, mon médecin m'avait conseillé de lui faire un lavage de nez au lait maternel. Je connaissais les vertus cicatrisantes du lait maternel (on en met sur les bouts de seins en fin de tétée au début de l'allaitement pour éviter - voire soigner - les crevasses), et j'avais déjà lu que le lait maternel avait bien d'autres vertus assez méconnues... mais je n'avais pas osé laver le nez de mon bébé avec. A coups de coton imbibé de sérum physiologique, son premier rhume l'a tenu deux bonnes semaines...

Le problème cette fois-ci, c'est que le rhume de départ était plus important, donc les difficultés à respirer aussi, ce qui rendait difficile non seulement les nuits mais aussi les tétées... Avant de me lancer, je suis allée faire un petit tour sur quelques forums, et face aux réactions surprises et enthousiastes des mamans ayant testé, je me suis lancée... Après un premier lavage, son nez s'est mis à couler, ce qui a déjà permis de le libérer un peu. 24 heures et deux lavages supplémentaires plus tard, Elliott respire et peut dormir ou téter normalement... On l'a bien mouché, ce rhume !

Ainsi donc, le lait maternel aide à la guérison "de l'intérieur" (grâce, entre autres, aux anticorps synthétisés par la mère) et "de l'extérieur" - dans le cas du lavage de nez par exemple. Mais le lait maternel peut aussi s'utiliser pour soigner une otite - une goutte dans l'oreille plusieurs fois par jour - ou une conjonctivite - même dosage, avec une goutte dans l'oeil. Il aidera à venir à bout des fesses rouges, de l'acné du nourrisson, des croûtes de lait, des eczémas et des érythèmes, et cicatrisera les petites plaies (et pas seulement les crevasses de maman).

On distingue généralement le prélait (lait de début de tétée, plus transparent) du lait gras (lait de fin de tétée, plus blanc-jaune) : le premier assèchera un eczéma purulent ou un érythème, le second super-hydratera un eczéma sec ou un bobo... Avec tout ça, l'industrie pharmaceutique a du souci à se faire(1) - d'autant que la production de lait maternel est gratuite et non-polluante !

(1) Il y a même des mauvaises langues pour dire que si l'on tait autant les bienfaits du lait maternel dans nos sociétés civilisées, c'est précisément pour ne pas lui faire de tort (à l'industrie pharmaceutique). En revanche, dans les pays où l'on ne peut pas donner de médicaments,on encourage vivement les mères à utiliser leur lait à toutes les sauces...

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Pour plus d'informations sur l'allaitement d'un bébé malade, lire cet article* de La Leche League* (attention, l'article ne traite pas des usages multiples du lait maternel, mais des bénéfices de l'allaitement en cas de maladie du bébé).