lundi 25 janvier 2010

Hands up!

Parce qu'en aidant mes enfants à grandir, je grandis moi-même, j'évolue, je cherche des solutions aux conflits qui nous opposent, parce qu'un congé qui se prolonge permet de ne pas avancer tête dans le guidon mais au contraire, de se regarder vivre, parce que j'aspire à la sérénité de tous et de chacun en mon foyer, parce que la proposition de loi de la pédiatre et députée Edwige Antier a relancé le débat, parce que je viens de me commander un petit livre dont je reparlerai après l'avoir lu, et parce que, tout simplement, j'ai aimé le message de ces mains, je vous propose aujourd'hui cette vidéo...


jeudi 21 janvier 2010

Parabens, PEG, etc. : quelques précisions "techniques"

Petit addendum technique pour compléter l'information de mon article précédent, au sujet des composants "douteux" utilisés dans les cosmétiques : le what-to-know, what-to-remember des parabens, PEG, EDTA, et caetera (ce dernier étant sans doute le plus dangereux !).


Commençons par les parabens, car ce sont eux qui s'affichent le plus... par leur absence ! Ce sont des conservateurs couramment utilisés dans les cosmétiques, actifs contre un large spectre de bactéries et de champignons. Ils sont fabriqués à partir de l'acide benzoïque et sont souvent dilués dans un solvant : le phénoxyétanol, qui est lui-même un conservateur. Ils sont allergènes, mais avec un pouvoir allergisant relativement modéré.

"La polémique vient du fait que, lors d'une étude anglaise du Dr Philippa Darbre faite sur vingt échantillons de tumeurs cancéreuses du sein, il a été trouvé des traces de parabens dans 18 d'entre eux.
Cependant aucun lien clair n'a été fait entre les parabens et le cancer, et encore moins entre l'utilisation de produits cosmétiques contenant des parabens et le cancer. Il aurait fallu pour cela vérifier si les cellules saines contenaient ou pas des traces de parabens, comprendre la provenance de ces parabens (ils pourraient par exemple avoir été ingérés lors du traitement anti-cancer) pour pouvoir aboutir à une conclusion. Notons enfin que cette étude portait sur très peu d'échantillons. Ceci étant dit, le fait que les parabens soient métabolisés (c'est-à-dire le fait qu'on puisse les retrouver dans l'organisme) peut être considéré comme inquiétant en soi, et chacun est évidemment libre de prendre les précautions qu’il juge nécessaires, et d'éviter les produits contenant certains ingrédients qu'il considère comme douteux." (source : http://leflacon.free.fr/parabens.php)
Notons toutefois que les parabens sont cancérigènes - à haute dose - pour le rat, mais que cela ne prouverait pas qu'ils le soient pour l'homme, qui a un métabolisme différent (alors pourquoi diable aller tester ces fichus produits sur ces malheureux rats, je vous le demande...).
L'auteur de l'article pré-cité ajoute un peu plus loin : "le méthylparaben et l’éthylparaben sont généralement considérés comme sûrs. Le propylparaben est plus discuté. Quant au butylparaben et l’isobutylparaben, ils sont contestés."
A bon entendeur...

Passons maintenant aux PEG et autres composés éthoxylés. Ils ne sont a priori pas dangereux en soi : c'est leur procédé de fabrication qui est mis en cause. "En effet, ils sont fabriqués à partir d'un gaz très réactif, extrêmement toxique, cancérigène et mutagène, l'oxyde d'éthylène. La réaction chimique d'éthoxylation n'est pas douce, en particulier elle met en jeu des températures et des pressions extrêmes et est par ce fait exclue des procédés de fabrication autorisés par certains labels cosmétiques bio.
Après purification, on ne retrouve normalement pas de trace de cette substance intermédiaire dans le produit fini. Mais ils pourraient toutefois être contaminés au dioxane, qui est une substance irritante, soupçonnée d'être cancérigène, et dérivée de l'oxyde d'éthylène." (source : http://leflacon.free.fr/peg.php)
Par ailleurs, ils ne sont pas très biodégradables.

Un des membres représentatifs de la famille des ingrédients éthoxylés est le Sodium Laureth Sulfate (SLES), la version éthoxylée du Sodium Lauryl Sulfate (SLS), beaucoup plus agressif pour la peau.
Il existe beaucoup d'ingrédients éthoxylés. Les plus connus sont ceux dont le nom comporte le terme PEG (PolyEthyleneGlycol), suivi ou non d'un nombre qui représente le nombre de motifs.
Sont aussi éthoxylés les nombreux ingrédients dont le nom contient le suffixe "-eth" (Arachideth, Beheneth, Buteth, Ceteareth, Cetheth, Coceth, Laneth, Laureth, Myreth, Oleth, Pareth, Talloweth, etc...), le suffixe "-oxynol" (butoxynol, octoxynol, nonoxynol) ou bien le préfixe "hydroxyethyl-" (Hydroxyethylcellulose).
Enfin, il faut ajouter à cette liste les Polysorbates, les Quaterniums, les Polysilicones et les Diméthicone Copolyols.

Quelques précisions enfin concernant l'EDTA (Ethylene Diamine Tetra Acetate,ou Acetic acid).C'est un agent de chélation, c'est-à-dire une substance ajoutée aux produits cosmétiques pour réagir et former des complexes avec les ions métalliques susceptibles d’affecter la stabilité et/ou l’aspect des cosmétiques. En piégeant les minéraux (tels que Calcium, Magnésium...), il rend l’eau plus "douce" ; en piégeant les métaux lourds (Fer, Cuivre...), il les rend indisponibles en particulier pour le développement des bactéries. "Le principal danger vient de la pollution des eaux. En effet l’EDTA (et les métaux lourd qui y sont fixés) est peu biodégradable et peut donc se retrouver dans l’eau du robinet. Et c’est par ingestion qu'il est nocif" (source : http://leflacon.free.fr/ingredient.php?fiche=941) car il fixerait alors les métaux lourds dans l'organisme...

Il y aurait sans doute encore beaucoup à dire... D'abord parce que l'on découvre sans cesse que telle ou telle substance, de préférence si formidable et utile et follement à la mode ne l'est peut-être pas (formidable) à tous les égards ; ensuite parce que je n'ai pas tout épluché non plus et que je me suis cantonnée aux produits qui font parler d'eux.

Produits cancérigènes, neurotoxiques, perturbateurs endocriniens, responsables de troubles de la reproduction... on n'entend plus que ça, du rayon cosmétiques au rayon jouets (je n'avais pas osé vous plomber Noël avec ça, mais maintenant que c'est passé, allez jeter un coup d'oeil sur ce guide des jouets*.)
C'est déprimant. Pour la peine, une prochaine fois, je vous parlerai des labels bio, histoire d'y voir plus clair dans cette jungle (verte, il va de soi).


*parce que mon lectorat s'est plaint que les liens n'étaient pas très visibles dans mes articles, j'ai décidé de les faire suivre d'une astérisque lorsqu'ils ne sont pas clairement identifiables...



lundi 11 janvier 2010

Bonne année... en beauté !

Avant toute chose et afin de ne pas négliger mes 3 ou 4 lecteurs réguliers, je tenais à vous présenter tous mes voeux pour cette nouvelle année... que je vous souhaite verte, même si pour l'heure elle est toute blanche !

Je ne sais pas si vous vous êtes pliés à l'exercice difficile de la résolution de nouvelle année ; pour ma part, j'en suis toujours au stade où je m'interroge sur ce qu'il y a de plus difficile à faire - trouver une bonne résolution à prendre ou bien s'y tenir... Il me reste toutefois mes "engagements écologiques" souscrits en 2009 et que je vais tacher de reconduire pour 2010, engagements visant à réduire mon empreinte écologique (même si ce n'est pas moi qui ai la plus grosse). En tête de liste figure : "passer 3 minutes de moins sous la douche". Ce qui ne se fait pas sans mal, car j'ai pris pour habitude de lire, étudier et comparer la prose figurant sur mes bouteilles de gels douche, shampooings et autres produits de beauté. Trois minutes de moins pour décortiquer d'improbables listes d'ingrédients et noter mentalement les noms de ceux que je googueuliserai... de quoi revigorer mes neurones !

Malgré cette sensible réduction du temps de douche, j'ai pu tirer quelques conclusions de mes observations fort empiriques, certes, mais néanmoins fondées.

Conclusion n° 1: il est plus à la mode de dire ce qu'il n'y a pas dans une bouteille de shampooing (gel douche, démêlant, etc.) que ce qu'il y a. Notez qu'on vous écrira en gros "sans parabens" mais qu'on passera sous silence "présence de PEG".

Conclusion n° 2 : on joue sur votre fibre écolo pour se payer votre tête. Comme, par exemple, sur cette bouteille de gel douche qui affiche en rouge "à base d'huile d'amandes douces bio", amandes douces issues de l'agriculture biologique que j'ai cherchées en vain plusieurs matins de suite dans la liste des ingrédients, mais qui n'y figurent nulle part... a priori parce qu'elles représentent moins de 1% du total des ingrédients de mon gel douche... (je me suis renseignée sur le site Le Flacon, particulièrement bien conçu et renseigné,  pour connaître la législation en matière d'étiquetage des produits cosmétiques).

Conclusion n° 3, qui résulte de la première : avec 3 bouteilles de cosmétiques différents (dont 2 labellisés "bio") faisant figurer de manière visible les produits qu'elles ne contiennent pas (et que l'on peut donc suspecter d'être douteux) que j'utilise comme étalon pour étudier les ingrédients des autres (heu, oui, il y a de nombreuses bouteilles de produits de lavage dans ma douche...), on en déduit rapidement qu'on se met des trucs bizarres sur la peau tous les matins, et que finalement, 3 minutes de moins sous la douche, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée que ça si c'est pour limiter la phase "je me fais mousser"...

C'est ainsi que j'ai pu constater que le shampooing destiné aux enfants était certes "sans parabens" mais faisait entrer dans sa composition pas moins de 6 PEG, du Laureth Sulfate de Sodium, un EDTA et deux allergènes reconnus, parmi les substances douteuses (soit une grande majorité des ingrédients). La classe. Bon, personnellement, je trouve ça assez révoltant car non seulement nous ne sommes pas tous des docteurs en chimie cosmétologique et on n'a pas forcément le temps d'aller googueuliser tous les ingrédients de l'étiquette, mais en plus on se sent "sécurisé" parce que le produit est spécifiquement destiné aux enfants - ce qui le lave (si je puis m'exprimer ainsi) de tout soupçon.

Conclusion n° 4, découlant de tout ce qui précède : si la liste des non-ingrédients est inversement proportionnelle à la liste des ingrédients, il y a des chances pour que vos cosmétiques soient allégés en substances potentiellement cancérigènes ou allergisantes. Gageons alors qu'ils sont de couleur neutre, de texture fadasse, d'odeur "facile" (genre citron), et porteurs d'un label bio - Cosmebio, Eco Cert, ou, le fin du fin en matière de label bio cosmétique, Nature et Progrès. Vous les aurez payés trois fois plus cher que leur congénères dérivés de la pétrochimie, mais au moins, vous ne serez pas responsable du déficit de la Sécu...

Allez, bonne année quand même, et ne vous en lavez pas trop les mains !